Il existe 3 principales méthodes d’extraction du cbd : le CO2 supercritique, le CO2 subcritique et l’extraction à l’éthanol.
Extraction au CO2 supercritique
Le CO2 supercritique est la méthode la plus couramment utilisée dans l’extraction du CBD principalement en raison de ses rendements élevés, de la rapidité de son processus et de la sélectivité qu’il offre.
Pourquoi l’appelle-t-on « supercritique » ?
Si le dioxyde de carbone est pressurisé à une certaine pression et à une certaine température, il change d’état. Il peut alors traverser des solides comme un gaz, mais il peut aussi dissoudre des matériaux comme un liquide.
L’avantage est la rapidité de l’extraction et la facilité de récupération de la matière extraite. L’extrait de CBD peut être séparé du CO2 en réduisant simplement la pression.
Un autre avantage est qu’en modifiant les paramètres de pression et de température, l’extracteur peut être plus sélectif quant aux molécules extraites.
Un extracteur compétent peut ajuster ce processus pour obtenir le résultat exact qu’il souhaite, et aura plus de contrôle sur les impuretés (waxx & graisses) qui se retrouvent dans le produit final. Ces éléments sont souvent considérés comme des impuretés, et leur élimination peut s’avérer coûteuse.
Extraction au CO2 sous-critique
L’extraction au CO2 sous-critique présente ses propres avantages.
Sous-critique signifie que l’extraction a lieu en dessous du point critique, c’est-à-dire à une pression ou une température plus basse, généralement les deux.
Les rendements sont donc plus faibles, mais la qualité du produit final est très élevée. Il n’y a presque pas d’impuretés dans l’extrait obtenu. Mais, en raison de ce faible rendement et du fait que le processus prend beaucoup plus de temps, l’extrait obtenu peut être considérablement plus cher.
Il arrive que les processus supercritique et sous-critique soient combinés pour obtenir un produit final plus complet.
Principaux avantages de l’extraction au CO2
Le CO2 est généralement considéré comme sûr car il est non toxique et non combustible. Il ne laisse pas non plus de solvants résiduels dans le produit final et est réutilisable.
Extraction par solvant
Il existe de nombreux solvants qui peuvent être utilisés pour fabriquer des extraits de plantes. Cependant, parmi ceux-ci, seul l’éthanol est utilisé dans l’industrie du CBD. En effet, la plupart des autres solvants sont toxiques et explosifs. Le butane en est un bon exemple.
Extraction à l’éthanol
L’éthanol est inflammable, non explosif, et en petites quantités, il est sans danger pour la consommation humaine.
L’éthanol n’est pas très sélectif et produit un extrait à spectre complet qui contient également des graisses, des cires et de la chlorophylle. Cette chlorophylle est responsable de la couleur vert foncé, presque noire, souvent associée aux extraits d’éthanol. On peut cependant l’éviter en laissant l’extraction se faire à une température plus basse pendant un temps limité. Un extrait d’éthanol de haute qualité peut avoir une couleur dorée avec un taux de chlorophylle très bas.
Laisser la biomasse dans l’éthanol pendant une courte période (appelé “lavage rapide”), produira des rendements plus faibles, mais réduira également la quantité de chlorophylle présente dans l’extrait. Le refroidissement de l’extrait à basse température réduit également la quantité de chlorophylle et la couleur verte.
Pour les productions à petite échelle, l’extraction à l’éthanol est la méthode de prédilection car l’équipement est relativement peu coûteux et, entre les mains d’un chimiste compétent, l’extrait obtenu peut être de qualité supérieure. Pour les applications sublinguales, encapsulées ou topiques, les extraits à l’éthanol sont parfaitement adaptés.
Décarboxylation – transformer le CBDA en CBD
Le processus suivant est la décarboxylation.
Dans la fleur séchée, le CBD est présent dans sa forme précurseur, l’acide cannabidiolique (CBDa). Le CBDa peut être transformé en CBD par un léger chauffage, un processus appelé décarboxylation. Le CBDa n’a pas beaucoup été étudié par le monde de la recherche et nous ne connaissons encore que peu a son sujet.
Filtration – “winterisation”
Le dernier processus dont nous allons parler est la filtration.
Les extraits de CBD peuvent être filtrés de différentes manières, en fonction de l’application spécifique ou du produit dont vous avez besoin. La plus importante est la winterisation. Il s’agit d’un processus courant dans la production d’huiles végétales, utilisé pour filtrer certaines impuretés (corps gras et cire). L’extrait est dilué dans de l’alcool, puis lentement refroidi à des températures très basses. Les cires présentes dans la solution se coagulent, deviennent solides et peuvent alors être filtrées. L’alcool est ensuite distillé.
Si vous cherchez à acheter un extrait de CBD pour des applications de vapotage, il est très important de s’assurer qu’il a été correctement filtré. Sinon, les graisses et les cires restantes restent coincées dans les vapoteuses, où elles brûlent et forment toutes sortes de produits chimiques indésirables. Malheureusement, il existe encore beaucoup de produits destinés aux cigarettes électroniques qui n’ont pas été correctement filtrés.
Résumé
- Le CO2 supercritique est une méthode d’extraction à haut rendement, sélective, rapide, économique et écologique.
- Le CO2 sous-critique produit un rendement plus faible, mais ne nécessite pas d’hivernage pour certaines applications.
- Les extractions à l’éthanol sont à spectre complet, et contiennent également des graisses, des cires et parfois de la chlorophylle.
- La décarboxylation consiste à transformer le CBDa en CBD.
- La “winterisation” est un processus de filtration qui élimine les graisses et les cires indésirables.
